Vous vous en êtes peut-être rendus compte, j’écris de moins en moins souvent sur ce blog. Pour de multiples raisons, d’ailleurs : par manque de temps, parce que je suis toujours à la recherche « du » sujet intéressant – qui ne l’est jamais vraiment, puisqu’un blog, c’est justement avant tout un moyen de mettre sur le papier ses pensées d’un instant – ou encore parce que je sais dorénavant que mes proches me lisent. Et ça, ça change tout.
Parce que la moindre parole pourrait être mal interprétée. Parce que je pourrais blesser sans le vouloir. Parce qu’enfin mes écrits, je vous les réservais jusqu’à présent à vous, lecteurs et lectrices indulgents et sans attente particulière. Avec vous, je ne me mets pas de pression, je sais que vous partagez comme moi cette passion de l’écriture, et que nous nous comprenons, en quelque sorte.
Et c’est cette passion qui nous lie qui m’a poussée à ne pas fermer ce blog. Même si j’y ai pensé des dizaines de fois ces derniers temps, même si j’ai par moment des poussées d’angoisse à l’idée que l’on puisse me lire et découvrir d’autres facettes de ma personnalité – que je cache précieusement, et même si j’ai la sensation que cela m’affaiblit car les autres ont ainsi un moyen de découvrir ces pensées ponctuelles là où j’espérais les garder pour moi (et vous, s’entend).
Cette passion de l’écriture, cet amour des mots, cette délectation devant de jolies phrases bien faites, nous sommes nombreuses à la partager. Nous avons toutes du talent, à notre manière. Et nous serions quasiment toutes ravies que d’autres le remarquent, nous le disent, le crient au monde entier et nous proposent, pourquoi pas, de travailler sur d’autres projets : un livre, une campagne de communication, un ouvrage.
C’est assez étrange quand j’y pense car j’ai toujours détesté suivre le mouvement. Depuis que je suis toute petite, mon seul et unique but a toujours été de me démarquer des autres, de montrer ma particularité, mon côté décalé. Et cela est entre autres passé par le fait de ne jamais suivre les « tendances ». Toutes les filles font de la danse et de la gymnastique ? J’irai me casser le nez à faire du rugby. Arrivée au collège, il est de bon ton de porter cheveux et vêtements longs : je couperai tout, et je me pointerai en classe en mini – mini jupe, mini doudoune, mini socquettes. La lecture n’est pas à la mode, lire un bouquin de plus de 100 pages, c’est pour les « intellos » ? Je dévorerai Le Rouge et le Noir de Stendhal, j’aimerai d’amour tous les Guy de Maupassant que je pourrai trouver à la bibliothèque, je lirai et relirai tous les classiques qui me passeront entre les mains.
Alors aujourd’hui, au vu de toutes ces années à refuser de suivre les autres comme un mouton (et étant du coup, en réaction, une personne mûe par un pur esprit de contradiction), il serait logique que je me désintéresse totalement de cette passion de l’écriture, puisque toutes les blogueuses la partagent.
Eh bien figurez-vous que ce n’est pas le cas. Mon amour des mots est tel qu’il parvient sans problème à l’emporter sur mon esprit de contradiction si aiguisé. Et surtout, je trouve la blogosphère féminine tellement riche de passion, d’envies, de partage, de têtes bien faites comme dirait ma grand-mère, de phrases bien tournées et d’articles bien pensés que je suis ravie de pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et d’exprimer cette passion à vos côtés.
J’entends souvent « mais ça sert à quoi, un blog ? » et en tant que blogueuse, j’ai souvent envie de répondre. Mais je me sens presque toujours démunie car il y a tellement à dire et si peu de mots pour le faire – les néophytes les plus sceptiques aiment à entendre des réponses courtes ^^. Dorénavant, c’est ça que je leur dirai : la blogosphère féminine, c’est une immense bande de nanas toutes différentes mais pourtant toutes mûes par une même passion : celle de décrire le monde qui les entoure… avec leurs mots à elles.
hé oui, on se comprend! moi c’était plutôt « les filles c’est nul, je suis pas une fille » et finalement, me voilà sur la blogo depuis plusieurs années, sur hellocoton, à papoter sur mon blog de mes derniers achats et de trucs de fille. merde, je suis une fille… et en fait j’aime ça! mais uniquement avec les blogocopines en fait.
Mdr, oui, celle-là j’ai dû la faire aussi remarque ^^ Mais entre blogcopines, effectivement, c’est un peu « à part » : on est entre nous, donc on peut se le permettre… pour retrouver notre contradiction légendaire dans la « vraie » vie
Merci d’être encore là! A bientôt
Merci à toi pour ton gentil commentaire, ça me fait plaisir
A très bientôt ! Et bonne journée à toi
Le blog c’est une forme de thérapie finalement:))) très jolis mots…
http://www.mummyisablogueuse.com
C’est vrai, c’est exactement ça ! Merci à toi pour ton compliment, c’est très gentil
Et bonne journée à toi ! Bises
Coucou !
Je me reconnais tout à fait dans ce que tu décris…on a toutes envie d’écrire avec nos mots à nous, de partager avec les autres.
J’ai ouvert mon blog récemment suite au conseil d’une amie, parce que j’aime bien écrire, lire et faire découvrir ce que je fais. C’est surtout cela qui me plaît.
Et ces richesses comme tu en parles, cela me touche, m’émeut, j’ai envie d’y participer. C’est aussi cette liberté que nous apporte notre blog et la possibilité de partager notre ressenti, nos émotions, nos joies, nos peines, nos coups de gueule.
Très joli billet, bravo à toi et merci de souligner toutes ces jolies découvertes que nous permet la blogosphère féminine.
C’est rigolo, car c’est ce que je ressens aussi : comme si la blogosphère était un tourbillon joyeux et pétillant auquel on a très envie de prendre part à notre tour.
Je suis ravie que ton blog t’apporte autant à toi aussi
Et merci pour ton compliment, c’est très gentil à toi !
Passe une bonne journée, et à bientôt ! Bises
je découvre ton blog et j’aime beaucoup
j’adhère complètement à ta définition de la blogosphère féminine!
A très vite!
Pour avoir arrêté de blogguer contre mon gré pendant deux trois semaines, je peux te dire que psychologiquement, le blog ,a un impact de dingue. Je suis plus épanouie quand je publie. J’aime ta décision !
C’est vrai que de savoir que les proches nous lisent, ça nous oblige à bien relire ce que l’on écrit… Je le prends comme un garde-fou pour ma part, pas comme quelque chose qui me bride.
« une immense bande de nanas toutes différentes mais pourtant toutes mûes par une même passion : celle de décrire le monde qui les entoure… avec leurs mots à elles. »
Belle définition, j’adore !
Il y a quelques années je me disais qu’avoir un blog, c’était une démarche narcissique et que ça ne m’intéressait pas. Maintenant je ne pourrais plus m’en passer et plus que du narcissisme, j’y vois un moyen de s’épanouir, en osant écrire, réfléchir, partager…
Une belle dédicace à notre blogosphère, j’espère que tu continueras de l’enrichir encore longtemps !
Et oui, c’est aussi simple que ça blogger ! Aimer écrire !
C’est curieux, on devient très rapidement blog-addict ! Ecrire mais aussi lire et surtout échanger…
Un joli billet ! et une belle définition des blogeuses. J’espère que tu continueras encore à écrire, car j’aime bien te lire !
très bel article et si vrai…ça tombe bien je vais pouvoir bloguer à mort !
On y est vite accro…à l’écriture et à la blogo…des bizoux et à très vite!
Très joli post ! Si tu me parles Stendhal et Maupassant on ne peut que s’entendre
Mais tu le dis si bien, besoin d’utiliser mes mots sur le monde, sur les gens, sur beaucoup de chose.
Je n’ai pas encore trop fait mon « coming out » envers mon entourage car j’aurais peur de ne plus pouvoir m’y exprimer ouvertement et parce que la critique d’un proche fait plus mal que celle d’un inconnu, aussi. ces fameux commentaires anonymes qui semblent porter un visage un peu trop connu..
Des bises, amie de plume
http://melolimparfaite.blogspot.fr/